Aurel Porté

tableau représentant une ville sur Mars

Sans-titre

huile et acrylique sur toile
114 x 146 cm, 2022

En quelques mots

[...]

Home sweet home

Il se joue quelque chose dans les discours et fantasmes de colonisation de régions extraplanétaires qui n’est pas sans évoquer les promesses des grandes utopies urbaines des années 60 et 70. C'est mon intuition.

Il se joue quelque chose dans la rénovation des banlieues pauvres, l'arrogante succession des PLU, qui n'est pas sans rappeler les grandes explorations et la promesse d'une civilisation moderne, fondée de zéro sur un sol vierge. C'est mon constat.

En 2021, j'ai voulu boucler la boucle, en superposant des vues de villes nouvelles au moment de leur sortie de terre (issues de cartes postales, parutions dans les journaux) aux vues du désert martien prises par les rovers. C'est à la fois une réponse sauce banlieue à la cité idéale, un pastiche fait-main des vues d’architecte affichées sur les palissades de chantiers et des "vues d'artistes" qui abondent dans la vulgarisation scientifique.

Le tableau devient alors un collage d'anticipation que je suture logiquement et sans illusion, de sorte que de prime abord tout tienne puis que dans un second temps l’impression de cohérence se perde, instillant l'effet d'un bug, ou d'une conception défaillante.

De loin c'était bien, de près ça tangue.