Aurel Porté

tableau représentant une façade condamnée

Ici

huile et acrylique sur papier peint, enduit et BA13
35 x 50 cm, 2022

En quelques mots

Ici, mais pas encore maintenant : ça arrive, on a dit.

On va tout retaper : placo neuf, papier-peint tendance.

Et ce sera beau.

En attendant jungle d’interlude pousse devant façade condamnée.

Qui pour voir, nature toquer aux portes, grande mue s’opérer ?

L'ensauvagement

Il s’agit d’un groupe de tableaux commencé en 2021 et alimenté par l’observation des transformations urbaines discrètes qui opèrent autour de moi. Nourris des énergies du Grand Paris, des Jeux Olympiques, et de la spéculation immobilière, ces changements sont les symptômes épars de mouvements politiques, culturels ou économiques de grande ampleur.

Les tableaux sont de format modeste, écho de la dimension locale de l’histoire et d'une perception du quotidien à l'échelle individuelle. Les sources sont multiples, journaux, photos personnelles, voire documents anciens.

Dans ces images adressées à tous tels des souvenirs préfabriqués ; des détails surgissent, d'autres disparaissent, les couleurs virent ; reconnaître reste une possibilité, plus une garantie.

Alors peut‐être croirera‐t‐on que cela se passe ailleurs et, en même temps, c'est aussi le cas.